Tu fuyais. Tu fuyais en tes roses. Couleurs partagées entre le blanc et le noir, comme des espèces de dizaines de fleurs à composer un refrain. Et nul ne sut deviner si ce furent des fleurs ou des couleurs, pourtant elles étaient si touchables et si présentes, comme une main de femme, comme l'éclat de la pierre où se cache ta fleur intérieure. Et, souvent avec la magie de ta voix, tu parlais d'elle simplement, comme une bougie lunaire à évoquer leurs marques tenaces et indélébiles. Olivier Cantenys
Poème pour une chanteuse américaine écrit en 1995 Des montagnes de volcans aux aires de soie de blanc coton, et de matière en forme de poudre de riz, des enfants joueront au cerf-volant pour poser des vers de poètes dans l'air, à l'allure d'une chanteuse pas encore nommée. Souvent la crinière du cheval, signe de tendresse sur le pré, endurera l'azur à tarder à naître, ici dans cette clairière où repose ton ombre. Presque ultime signe de ton premier regard sur la dernière venue à apparaître, ton hamac fait pour chanter. Sur nos rêves pour toi, où se mirent des bleus à éveiller le silence des pierres et le pouls des arbres. Olivier Cantenys
Poème pour une chanteuse américaine écrit en 1995 Toute reproduction est interdite
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