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Poème pour Paul Gauguin (1998)

C'est le temps du milieu de la nuit où tu poses le bleu cobalt tiré de l'atoll.
L'heure où je me donne à toi et où tu m'aimes enfin.
La force, celle nécessaire pour le passage vers le matin, accole des heures d'amour à venir avec celui qui joue de la flûte de pan.
A vouloir observer la culture du fer et du feu, tu veux être les saisons à remplir les vergers de nos repas.
Comme le mariage d'une saison d'étain et de cuivre fondus dans les vasques, grandes céramiques emplies des oranges d'Occident et d'Océanie.

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Les fruits d'Océanie inondent les nattes des cases et les plages sous les palmiers.
Et de leur mille parfums, va avec la senteur de l'orge flottant retenu par l'atoll.
Dans ces terres d'Océanie, leurs floraisons se sont déplacées jusque dans tes tableaux.

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Signe de la récompense de la moisson, l'espoir de manger au bord de l'océan avec vous est comme un simple plaisir si frêle tel le roseau est lancé dans un parc botanique qu'il faut en faire comme une copie pour en apprivoiser ses aspects si mystérieux.
J'attends l'espoir de vous voir partager le repas des jours à venir avec vous.
Et j'attends l'espoir d'être avec vous mais je sais qu'il me faut attendre.
L'homme est pressé et la femme sait attendre.
Tu es le jour et la nuit et moi une simple partie de ces deux moments du jour, que chaque homme vit.
L'aube est incertaine et la nuit est toujours présente.

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J'aime l'or de vos corps veillés par les volcans.
J'aime la nacre des terres rouges déployées par la nuit.
Symbole de la pureté, j'aime le passage de la grue couronnée dans votre chambre.
Et je ressens les mille parfums de vos fruits peints par le peintre Gauguin comme une étreinte de vous.
Je vois la Venise de l'eau muée en une lasure de papier que toi, peintre, tu fais devenir toile.
Je suis comme un parent de la pirogue sculptée par le cocotier chanté par le murex et le bougainvillier.
Porté par les hommes, le rêve fuit dans ces chemins.
Leurs cousins, les volcans, dorment encore.



Olivier Cantenys


Poème en 4 parties sur l'œuvre de Gauguin à Tahiti et aux Marquises (1998)




Toute reproduction est interdite sauf autorisation écrite de l'auteur.


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Hormis les œuvres de Paul Gauguin que l'on peut voir dans les expositions ou livres sur lui, il faut noter les nombreuses bibliographies
que l'on peut lire.

Comme par exemple :
  • "Gauguin" de Robert Cogniat
  • "La vie passionnée de Gauguin" de Claude Francolin (1958)
  • "Je, Gauguin" de Jean-Marie Dallet (1981)
  • "Paul Gauguin" de Pierre Daix (1989) 
  • "Les vies de Gauguin" de David Sweetman (1995)