Ame du ciel de l'ange des premiers poètes. Intermezzo de l'éclipse, comme une sorte d'échine de mon chant d'homme, je crois souvent comme un simple enfant que la guitare est le fruit du cantadore. Guitare, comme un cœur pour éclater la dureté des hommes si lourde à regarder. Comme dans un conte ils sont à attendre l'histoire de nos décennies à naître. Et c'est l'histoire de mains d'hommes, pleines de nos peines si lourdes à porter, qu'on leur raconte. Pour eux, hommes de la pêche, si lointaine de marées, faire naître de leurs rêves un espoir un signe du lendemain devient Annapurna. Pain dans le ciel, fétiche de nuages roses et bleus, calques de paysages de peintures. Alors, pour daigner le sort, avec les iris de l'hacienda je prescrirai, je réserverai et je contiendrai de la nuit d'opale, toi toute jeune adulte émancipée quelque chose où tu pourras te délivrer de tes incertitudes. Comme à l'image du héron à pêcher dans une eau incertaine, froide comme une morène de glace. Brillera pour nous, à travers toi, le vol du pigeon ramier d'ocre paré comme la conque du sonneur des eaux. Olivier Cantenys
En toi, existent des choses en forme de roseau tressé avec le cours de la rivière. Aux destinées des amants déclarées comme souterraines, les loueuses de poésie ont des voix de fleur de soie. Hauts des Hurlevent, tu fus. Aujourd'hui il y a des chevaux aux crinières de bronze qui voyagent sur des terres formées de poudre de riz. Du soleil plein comme une grenade mûre, il y a le retentissement du tambour et d'îles pleines, il y a la grêle de la harpe. Et aujourd'hui je vous vois souvent d'une maison de verre où le marbre, architecte de tes pièces, gardien du lieu s'émerveille des mosaïques mises par Poséidon. Mi-pêcheur de thon ayant pris des leçons de peinture chez les coraux. Aéronefs du nouveau monde, transparents de bleus lumière du ciel vous êtes toujours présents. La fleur du nénuphar s'ouvre dans tes mains. Et, pour ces instants, tu as pour nourrice une canopée de fleurs venue de l'ère tertiaire, où la pomme, le fruit, est grande comme un rocher. Dans ces paysages, il n'y a pas de cheval apprivoisé pour t'amener. Longuement, il te faut marcher. Olivier Cantenys
Poèmes écrits en juillet/août 2006
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